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Le TDAH : comprendre ce trouble de l'attention et ses manifestations au quotidien

Mise à jour le 8 avril 2024

14 min

Le TDAH est un trouble neurologique principalement identifié chez les enfants, impactant l’attention, l’impulsivité et parfois l’hyperactivité. Même si celui-ci touche majoritairement les enfants, il peut toutefois persister à l’âge adulte.

La gestion du TDAH comprend un accompagnement, des méthodes organisationnelles et, parfois, la prise de médicaments. Des approches comme la sophrologie, l’hypnothérapie et une alimentation adaptée peuvent aider.

Nous vous proposons alors de découvrir en quoi consiste exactement ce trouble neurologique et comment celui-ci peut se manifester ou être apaisé chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte.

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Les manifestations du trouble du déficit de l’attention (TDAH)

Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui touche environ 5% des enfants et 4% des adultes. Ce trouble se caractérise par des difficultés d’attention, une impulsivité et parfois une hyperactivité qui impactent significativement la vie quotidienne.

Les manifestations du TDAH varient selon les personnes et peuvent affecter les performances scolaires, les relations sociales et l’organisation personnelle. Une détection précoce et une prise en charge adaptée permettent d’accompagner efficacement les personnes concernées.

L’inattention et ses impacts au quotidien

Les manifestations de l’inattention se traduisent par des difficultés quotidiennes concrètes. La personne peine à maintenir sa concentration lors des conversations, égare régulièrement ses objets personnels ou oublie ses rendez-vous.

Dans un environnement professionnel ou scolaire, cette inattention se manifeste par une tendance à faire des erreurs par manque de vigilance. Par exemple, un élève peut sauter des questions dans un exercice ou un adulte peut envoyer un email incomplet.

Les tâches administratives deviennent particulièrement complexes : remplir des formulaires, suivre des instructions détaillées ou gérer un budget demande un effort mental considérable. La désorganisation chronique qui en découle peut générer stress et frustration, impactant l’estime de soi.

L’hyperactivité et l’impulsivité expliquées

L’hyperactivité transparaît à travers une agitation physique permanente : la personne remue constamment les jambes, tapote des doigts ou change fréquemment de position. Ces mouvements involontaires s’accompagnent d’une parole rapide et abondante.

L’impulsivité, quant à elle, provoque des réactions spontanées sans réflexion préalable. Une personne TDAH interrompt régulièrement les conversations, prend la parole sans attendre son tour ou entreprend des actions sans anticiper leurs conséquences.

Au travail comme à l’école, ces comportements créent des défis particuliers : difficulté à rester assis pendant les réunions, tendance à couper la parole aux collègues ou à répondre précipitamment aux questions. Un élève pourrait, par exemple, se lever brusquement en classe ou donner une réponse avant la fin de la question.

Le manque d’attention chez l’enfant à l’école

À l’école, les élèves présentant un déficit attentionnel rencontrent des difficultés spécifiques d’apprentissage. Leur capacité réduite à maintenir leur concentration les amène à manquer des informations importantes données par l’enseignant.

La prise de notes devient un véritable défi : mots incomplets, phrases tronquées, paragraphes désorganisés remplissent leurs cahiers. Les exercices mathématiques révèlent aussi cette fragilité attentionnelle quand l’élève saute des étapes dans la résolution des problèmes.

Les moments de transition entre deux activités scolaires représentent une période particulièrement sensible. L’enfant perd facilement le fil conducteur, oublie de noter ses devoirs ou range son matériel au mauvais moment. Cette désorganisation temporelle affecte sa capacité à suivre le rythme de la classe.

Comment se manifeste le TDAH selon l’âge ?

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 3,5 à 5,6 % des enfants scolarisés en France seraient touchés par le TDAH. La répartition des symptômes chez ces enfants montre une prédominance du trouble de l’attention (environ 47%), suivi par l’hyperactivité/impulsivité (environ 36%), et une combinaison des trois symptômes chez environ 17% des cas.

Le TDAH peut se manifester de manière totalement différente selon l’âge. Chez l’enfant, l’adolescent ou l’adulte, l’évolution du Trouble du Déficit de l’Attention (avec ou sans Hyperactivité) peut varier, ainsi que continuer d’impacter le quotidien.

Les symptômes spécifiques chez l’enfant

Les manifestations du TDAH se révèlent particulièrement dans les activités quotidiennes des jeunes enfants. Un petit garçon pourrait, par exemple, abandonner rapidement ses jeux ou changer constamment d’activité sans terminer ce qu’il a commencé.

La sphère sociale représente un défi majeur. L’enfant peine à attendre son tour lors des jeux collectifs et montre une tendance à interrompre ses camarades pendant les conversations. Ces comportements peuvent créer des tensions dans ses relations amicales.

Au niveau physique, les symptômes s’expriment par une agitation corporelle persistante. L’enfant grimpe partout, court sans cesse ou parle de manière excessive. Ces manifestations s’accentuent généralement dans les situations qui demandent du calme, comme les repas familiaux ou les activités structurées.

L’évolution des signes à l’adolescence

À l’adolescence, les comportements liés au TDAH prennent une nouvelle dimension. L’hyperactivité physique diminue progressivement, laissant place à une agitation plus intérieure et mentale. Un sentiment constant d’impatience et d’insatisfaction s’installe.

Les défis scolaires s’intensifient avec la multiplication des matières et des devoirs. La procrastination devient un réel obstacle : travaux rendus à la dernière minute, révisions bâclées ou projets inachevés marquent le quotidien du lycéen TDAH.

La prise de risques s’accentue durant cette période charnière. L’adolescent peut adopter des comportements dangereux : conduite imprudente en scooter, expérimentation précoce de substances, ou actions irréfléchies sous l’influence des pairs.

La gestion des émotions représente un défi majeur. Les réactions peuvent être disproportionnées face aux contrariétés, créant parfois des incompréhensions avec l’entourage.

Les particularités du TDAH chez l’adulte

À l’âge adulte, le TDAH se manifeste par une désorganisation chronique au travail et dans la vie personnelle. Les personnes concernées peinent à respecter les délais, perdent régulièrement leurs affaires et accumulent les retards.

La gestion financière représente un défi majeur : achats impulsifs, factures oubliées ou comptes mal tenus caractérisent leur quotidien. Les difficultés de régulation émotionnelle s’expriment par une sensibilité accrue aux critiques et des variations rapides d’humeur.

Les relations professionnelles subissent l’impact de ces particularités : changements fréquents d’emploi, conflits avec la hiérarchie ou difficultés à mener des projets à terme. La surcharge sensorielle, particulièrement présente dans les environnements bruyants ou très stimulants, peut rapidement devenir épuisante.

Comment diagnostiquer un TDAH ?

Le diagnostic repose sur une évaluation clinique approfondie par un professionnel de santé qualifié, comprenant l’analyse des antécédents médicaux et du comportement dans différents contextes. Le spécialiste observe pendant au moins 6 mois et recueille des témoignages de l’entourage.

L’évaluation s’appuie sur des tests standardisés adaptés à l’âge de la personne concernée, complétés si nécessaire par un bilan neuropsychologique mesurant les capacités d’attention et d’organisation. Cette approche permet d’écarter d’autres troubles aux symptômes similaires.

Les professionnels à consulter

La première étape vers un diagnostic fiable passe par une consultation chez un médecin spécialiste. Le psychiatre ou pédopsychiatre représente généralement le point d’entrée principal, grâce à sa formation approfondie sur les troubles attentionnels.

Le neuropédiatre apporte son expertise spécifique pour les enfants, tandis que le neurologue se concentre davantage sur les adultes. Ces spécialistes travaillent en collaboration avec d’autres praticiens comme les orthophonistes et les psychomotriciens pour une évaluation complète.

Un bilan neuropsychologique peut s’avérer précieux pour affiner le diagnostic. Les Centres Médico-Psychologiques (CMP) et les Centres de Référence des Troubles des Apprentissages constituent des ressources précieuses, réunissant plusieurs expertises sous un même toit.

Le rôle du neuropsychologue dans l’évaluation

Le neuropsychologue réalise une analyse approfondie des fonctions cognitives à travers des tests standardisés mesurant la mémoire, l’attention et les capacités d’organisation. Cette évaluation permet d’établir un profil détaillé des forces et faiblesses de la personne.

Un bilan type comprend plusieurs séances durant lesquelles le praticien observe le comportement, administre des exercices spécifiques et recueille des données sur le fonctionnement au quotidien. Les résultats obtenus aident à distinguer le TDAH d’autres troubles possibles comme l’anxiété ou les difficultés d’apprentissage.

Le neuropsychologue collabore étroitement avec les autres professionnels de santé pour dresser un tableau complet de la situation. Son rapport d’évaluation sert de base pour élaborer un programme de soutien adapté aux besoins particuliers du patient.

Les critères du DSM-5 pour le diagnostic

Le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM-5) établit des critères précis pour identifier le TDAH. Pour les enfants jusqu’à 16 ans, la présence d’au moins 6 symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité s’avère nécessaire. À partir de 17 ans, 5 symptômes suffisent pour établir le diagnostic.

La durée minimale requise des manifestations atteint 6 mois, avec un impact significatif sur la vie sociale ou professionnelle. Ces signes doivent apparaître avant l’âge de 12 ans dans plusieurs contextes comme l’école, la maison ou les loisirs.

Le DSM-5 distingue trois formes du trouble : le type inattention prédominante, le type hyperactivité-impulsivité prédominante et le type mixte lorsque les deux dimensions se manifestent simultanément. Le manuel précise également différents niveaux de sévérité selon l’intensité des symptômes.

Les différentes formes de prise en charge

La prise en charge personnalisée combine plusieurs approches adaptées aux besoins spécifiques du sujet, incluant un accompagnement psychologique pour améliorer la gestion de l’attention et l’organisation quotidienne.

Les séances de psychomotricité permettent de maîtriser l’agitation corporelle, particulièrement bénéfiques pour les enfants hyperactifs. La remédiation cognitive renforce les fonctions exécutives comme la mémoire de travail et la planification, avec un programme sur-mesure dont les progrès sont régulièrement évalués.

Les traitements médicamenteux disponibles

Le méthylphénidate constitue la principale option médicamenteuse en France pour traiter le TDAH, commercialisé sous différents noms comme Ritaline®, Concerta® ou Quasym®. Cette molécule agit directement sur le système nerveux central pour améliorer la concentration et réduire l’agitation.

Les médecins prescrivent ces médicaments uniquement après 6 ans, en complément d’une prise en charge globale. La posologie s’adapte aux besoins spécifiques de chaque personne, avec des formulations à libération immédiate ou prolongée selon le rythme quotidien.

Le suivi régulier permet d’ajuster le traitement et de surveiller d’éventuels effets secondaires comme la perte d’appétit ou les troubles du sommeil. Des pauses thérapeutiques pendant les week-ends et les vacances scolaires s’avèrent souvent bénéfiques.

Les approches non médicamenteuses efficaces

La thérapie cognitivo-comportementale représente une approche centrale dans la gestion du TDAH. Cette méthode aide à développer des stratégies concrètes pour mieux gérer les tâches quotidiennes et renforcer l’organisation personnelle.

L’activité physique régulière joue un rôle majeur dans la réduction des symptômes. Une séance de sport matinale de 30 minutes stimule la production de dopamine, favorisant naturellement la concentration tout au long de la journée.

La méditation pleine conscience apporte des résultats significatifs. Des exercices quotidiens de 10 minutes permettent de réduire l’agitation mentale et d’améliorer la capacité d’attention. Un pratiquant témoigne : « Grâce à la méditation guidée, ma concentration au travail a considérablement progressé ».

L’accompagnement en milieu scolaire

La mise en place d’un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) représente une solution adaptée pour soutenir les élèves ayant un TDAH. Ce dispositif permet d’aménager leur environnement d’apprentissage selon leurs besoins spécifiques.

L’installation stratégique dans la classe, près du bureau de l’enseignant et loin des sources de distraction, favorise une meilleure attention. Des outils comme les time-timers ou les casques anti-bruit aident à maintenir la concentration pendant les exercices.

Un dialogue régulier entre l’équipe pédagogique et les parents garantit un suivi optimal. Par exemple, un carnet de liaison numérique permet de partager quotidiennement les progrès et les difficultés rencontrées. La valorisation des réussites renforce la motivation et l’estime de soi de l’élève.

La sophrologie, l’hypnothérapie et la nutrition

La combinaison de ces trois approches complémentaires offre une synergie efficace dans l’accompagnement des personnes TDAH. Les techniques sophrologiques améliorent l’autorégulation émotionnelle, tandis que l’hypnothérapie permet d’accéder à des ressources mentales inexploitées.

Les séances alternent exercices de respiration profonde et visualisations apaisantes pour créer un ancrage corporel. L’aspect nutritionnel complète cette approche globale : une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels comme les oméga-3 et le magnésium, soutient le fonctionnement optimal du cerveau et la régulation des neurotransmetteurs impliqués dans l’attention.

La sophrologie pour apaiser le corps et l’esprit

La sophrologie propose des techniques de respiration et de relaxation dynamique parfaitement adaptées aux personnes avec TDAH. Les séances alternent des moments d’activation corporelle et des phases d’apaisement mental, créant un équilibre bénéfique.

Un protocole personnalisé s’articule autour d’exercices ciblés : la respiration synchronisée stimule la régulation émotionnelle, tandis que les mouvements lents renforcent la conscience corporelle. Les visualisations positives développent la capacité à se recentrer rapidement.

La pratique régulière transforme progressivement le rapport au corps et aux sensations. Une séance type débute par un scan corporel, suivi d’exercices de relaxation dynamique spécifiquement conçus pour libérer les tensions accumulées. Cette approche douce s’adapte parfaitement au rythme de chacun.

L’hypnothérapie pour renforcer le contrôle interne

L’hypnothérapie représente une approche prometteuse pour les personnes atteintes de TDAH. Cette méthode utilise la capacité naturelle du cerveau à entrer dans un état de concentration profonde. Un avantage majeur réside dans l’apprentissage de l’autohypnose, permettant aux personnes de gérer leurs symptômes de manière totalement autonome.

Les séances d’hypnose visent à renforcer le contrôle mental sur les stimuli parasites. Par exemple, une personne peut apprendre à « baisser le volume » des bruits environnants perturbants lors des moments de concentration.

Cette approche s’avère particulièrement adaptée aux personnes TDAH, naturellement réceptives aux états de conscience modifiée. Sans effets secondaires indésirables, elle complète efficacement les autres formes de prise en charge.

L’approche nutritionnelle pour mieux gérer le TDAH

Une alimentation adaptée représente un pilier fondamental dans la gestion quotidienne du TDAH. Les recherches démontrent qu’un apport suffisant en oméga-3, magnésium et zinc améliore significativement la concentration et réduit l’agitation. Se faire accompagner par un diététicien nutritionniste permettra de mieux contrôler son alimentation au quotidien.

La réduction des additifs alimentaires et des sucres raffinés, combinée à une consommation régulière de protéines maigres, stabilise les niveaux d’énergie tout au long de la journée. Un petit-déjeuner riche en protéines comme des œufs ou du yaourt grec favorise notamment une meilleure attention matinale.

Les nutriments essentiels à privilégier comprennent :

  • Les acides gras oméga-3 présents dans les poissons gras

  • Le magnésium que l’on trouve dans les légumes verts

  • Le zinc contenu dans les fruits de mer et les graines

  • Les vitamines B présentes dans les légumineuses

Le TDAH et le fonctionnement du cerveau

La recherche en neurosciences révèle que trois neurotransmetteurs jouent un rôle majeur dans le TDAH : la dopamine, la norépinéphrine et la sérotonine. Ces substances chimiques permettent la communication entre les différentes zones du cerveau.

Les études d’imagerie cérébrale montrent des particularités structurelles dans quatre régions principales : le lobe frontal, le cortex cérébral, le système limbique et le système d’activation réticulaire. Le niveau réduit de dopamine perturbe notamment les échanges avec le cortex préfrontal, zone responsable de la planification et du contrôle des comportements.

Des recherches récentes basées sur plus de 6000 scans cérébraux démontrent que le TDAH impacte l’ensemble du cerveau plutôt que des zones isolées. Cette découverte marque un tournant dans la compréhension neurobiologique du trouble et ouvre la voie vers des approches thérapeutiques plus ciblées.

FAQ

Quels sont les 3 types de TDAH ?

Le DSM-5 distingue trois types de TDAH : le type avec inattention prédominante, le type avec hyperactivité-impulsivité prédominante, et le type combiné qui associe les deux dimensions.

Comment agit une personne TDAH ?

Une personne TDAH manifeste généralement des difficultés d’attention (oublis fréquents, désorganisation), de l’impulsivité (réactions spontanées, interruptions des conversations) et parfois de l’hyperactivité (agitation physique, parole rapide), ces comportements variant selon l’âge et impactant significativement sa vie quotidienne, sociale et professionnelle.

Qu’est-ce qui déclenche un TDAH ?

Le TDAH résulte d’une combinaison de facteurs génétiques (héréditaires à environ 75%) et environnementaux qui affectent le développement et le fonctionnement du cerveau dès le plus jeune âge, sans qu’une cause unique puisse être identifiée.

Quels sont les signes du TDAH ?

Les principaux signes du TDAH se manifestent par des difficultés d’attention (problèmes de concentration, oublis fréquents), de l’hyperactivité (agitation physique constante, besoin de bouger) et de l’impulsivité (actions sans réflexion préalable, interruptions fréquentes), avec des impacts significatifs sur la vie quotidienne, scolaire ou professionnelle.