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Sophrologie et sport, le sophrologue au service de la performance sportive

La sophrologie et le sport représentent deux domaines affinitaires aux nombreux points communs : ce sont des pratiques psychocorporelles en quête d’accomplissement, d’harmonie dont l’une des clés réside dans l’entrainement.
Beaucoup de personnes ne savent pas que la « consécration médiatique » de la sophrologie remonte aux Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble en 1968.
Des images télévisées montraient des skieurs suisses en haut des pistes mimant sur place, leurs slaloms, les yeux fermés, avant de se lancer…et de remporter des médailles.
Le docteur Raymond Abrezol, formé par Caycedo, et « pionnier » de la sophrologie en Europe, avait été chargé de la préparation mentale de la délégation suisse.
La sophrologie venait d’être admise, non seulement par les résultats obtenus mais par les « techniques » utilisées comme méthode efficace pour gérer des moments à forte charge émotionnelle soumis à la pression d’enjeux de différentes natures et dont le but était d’accomplir la meilleure performance possible.

Devant ce constat qui corrèle une réussite sportive au recours à la sophrologie, comment expliquer le principe d’action de la sophrologie, et comprendre l’accueil favorable de cette pratique par une grande partie de la communauté sportive ?

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Sophrologie et Sport – des points communs qui relient ces pratiques

Des points communs qui relient ces deux pratiques sur le fond

Si la sophrologie et le sport ont des directions différentes, ils partagent certaines valeurs qui participent à la construction de principes fondamentaux :

  • Une quête d’accomplissement de soi en vivant une expérience où la conscience est un objet d’attention.
  • Une exploration profonde dans laquelle le schéma corporel est une réalité vécue.
  • Une culture de l’action positive qui repose sur une posture phénoménologique mutant l’échec en apprentissage bénéfique pour le futur, même s’il est parfois désagréable voire douloureux sur le moment.

Des points communs qui relient ces deux pratiques sur la forme

On retrouve des analogies également dans la façon de pratiquer :

  • L’alliance qui relie la personne conduisant la séance aux participants est un ciment indispensable. Que ce soit en individuel ou en collectif, la relation de confiance, l’empathie, le partage représentent des fondements validant le rapprochement des individus.
  • Le vecteur corporel porte des messages et la « connexion » au corps est un pilier référentiel commun dans lequel le mouvement « raconte » dans des intensités, des émotions et des espaces très variés.
  • L’introversion et l’extraversion dans leur composante informationnelle font partie de l’ouverture des deux démarches. L’exemple de la stimulation sensorielle en est une parfaite illustration.
  • La pratique en autonomie dans le sens d’une recherche de liberté responsable et émancipatrice est un but également fondamental commun.

Les différences entre la sophrologie et le sport

  • La sophrologie propose une ouverture de soi au monde subjectif infini pour en extraire le principe de réalité objective alors que le sport, d’une façon générale 1, limite l’ouverture à une façon de pratiquer obéissant souvent à des règles plus ou moins imposées par la pratique choisie (1).
  • Pratiquer la sophrologie, c’est s’engager dans un « voyage » personnel (même si l’on « voyage » à plusieurs) existentiel, c’est partir à la (re) découverte de soi-même ; la sophrologie se pose comme un moyen « d’auto-exploration » qui place le sujet comme objet d’intégration dans un tout.

Pratiquer une activité sportive, à l’inverse, c’est chercher un « bénéfice » de satisfaction immédiate (1) même s’il arrive que les « récompenses » ou les succès soient retardés. Le sport se pose comme un but, un objectif de pratique.

  • La sophrologie ne possède pas de limites en termes d’exploration et d’accomplissement.
    Le sport, dans la plupart des cas (1) confronte le (la) pratiquant (e) à des limites (des capacités physiques, physiologiques, des règlements, une législation, souvent (mais pas toujours) l’âge, le lieu (1), le temps, etc…)

(1) Le sport est un domaine immense où les modalités de pratique varient souvent de façon opposée : la compétition est à l’opposé du sport dit « de loisir », l’entrainement régulier à l’opposé de la pratique occasionnelle, le sport fédéré autour d’une licence à l’opposé de la pratique « libre », les règles du jeu à l’opposé du jeu sans règle, le sport business à l’opposé du sport « amateur », etc. Il convient donc de se méfier des clichés comme par exemple « la compétition sportive » ; elle n’est ni bonne, ni mauvaise, elle le devient par ce que l’on en fait.

Concrètement, comment la sophrologie peut-elle aider des sportifs(ives) dans leurs performances (2) ?

On peut classer les « outils » comportementaux issus de la sophrologie en 4 groupes :

1. Les respirations

Les différents types de respiration interviennent principalement sur 2 fonctions :

  • La régulation du « carburant énergétique » : dans beaucoup de sports, l’optimisation du facteur énergétique est un point crucial et fait partie de la performance (2).

La sophrologie aide le (la) sportif (ive) à explorer toutes les potentialités subtiles de cette fonction.

La « défocalisation émotionnelle » : en se concentrant sur la respiration, on resserre l’attention sur :

  • soit des sensations d’apaisement pour éviter de se concentrer sur une anxiété de type fébrile ; par exemple, certains (aines) sportifs (ives) se disent « très nerveux (euses) » avant une épreuve ou un geste important à réaliser.
  • soit des sensations de dynamisation pour éviter de se concentrer sur une anxiété de type amorphe ; par exemple, certains (aines) sportifs (ives) se disent « liquéfiés (ées) » dans des moments-clés de leur pratique.
  • soit des sensations cycliques qui maintiennent un état stable pour conserver une concentration régulière. Par exemple, le maintien d’une allure constante en course à pied.

L’anxiété est la manifestation défavorable la plus répandue, sous différentes formes, dans les activités sportives : peur de l’échec, peur de gagner, peur de décevoir, peur de l’injustice, peur des autres, etc. La sophrologie, par la « profondeur » du travail sur la respiration, aide à porter l’attention sur autre chose que l’anxiété.

(2) La performance est citée sous son angle originel : « donner une forme à travers ». Cet accomplissement concerne aussi bien « l’exploit sportif » que la pratique la plus « modeste ». C’est un acte de base se caractérisant par une intention et un résultat obtenu.

2. Les ancrages corporels

Ces ancrages corporels représentent des actes de l’appareil sensorimoteur qui offrent aux sportifs (ives) des éléments de référence pour stimuler la conscience de soi, renforcer l’estime de soi et par extension la confiance.
La sophrologie propose des protocoles d’ancrages qui peuvent s’adapter à une très grande variété d’activités sportives :

  • En sublimant les sensations d’appuis solides qui sont une constante fréquente dans une majorité de sports. Par exemple, la position de départ en golf.
  • En sublimant les sensations de disponibilité corporelle : pouvoir disposer de façon juste et efficiente de son corps, à tout moment, fait partie des attentes des sportifs (ives). Par exemple, le déplacement en tennis combiné au geste de frappe de la balle.
  • En sublimant, d’une façon générale, la présence dans l’ici et maintenant d’un corps éveillé à toute sa sensorialité et toute sa mobilité. Par exemple, le gardien de but qui se prépare à un penalty.

3. Les représentations mentales

Le monde sportif utilise énormément ce qui est communément surnommé la visualisation. Cette forme de répétition de l’acte, mentalement, donc sans le réaliser offre de nombreux avantages :

  • S’entrainer sans entamer son capital énergétique.
  • Réaliser des actions sans la pression liée à la situation réelle et s’habituer progressivement à la présence de cette éventuelle pression.
  • Corriger des erreurs passées pour préparer la prochaine fois.
  • Répéter l’action pour l’affiner et se rapprocher de l’action idéale.
  • Apprendre par cœur.
  • Préparer différents scénarios au cas où…
  • Recombiner ou créer des actions nouvelles.
  • Optimiser une convalescence ou un retour de blessure.

Le terme visualisation risque de limiter cet acte mental aux seules informations visuelles ; mais il n’y a pas que le visuel de l’acte sportif qui puisse être rappelé ; toutes les autres informations peuvent participer (on parle de synchronie) à cet acte mental.

Par exemple :

  • Le (la) cavalier (ère) qui ressent l’allure du cheval par le bruit des sabots.
  • L’apnéiste qui ressent les battements de son cœur.
  • Le (la) skipper (euse) qui ressent les embruns salés.
  • Le (la) gymnaste qui ressent les mouvements spaciaux de son corps.
  • Le (la) grimpeur (euse) qui ressent les contacts de son corps sur la paroi.
  • Le (la) combattant qui ressent l’émotion de l’affrontement.
  • Le (la) joggeur (euse) qui ressent le bien-être de sa course.
  • La patrouille de France qui synchronise par tops ses manœuvres dans le ciel.

La sophrologie, par sa méthodologie, organise l’optimisation de ces représentations mentales, quelles que soient les situations, des plus statiques aux plus dynamiques, en apprenant à installer des états de conscience favorables et à éloigner les éléments défavorables souvent véhiculés par des pensées inutiles ou parasites.

Remarque : on n’utilise que les positions debout ou assises selon l’intention.
On utilise la position allongée pour les sportifs dans un but de relaxation / récupération « active », voire dans l’utilisation stratégique du sommeil fractionné (exemple des navigateurs, trices solitaires, exemple des épreuves sportives soumise au décalage horaire).

4. Le « dialogue intérieur »

Par dialogue, il faut comprendre l’utilisation de mots évoqués seuls, par petits groupes ou par phrases. La spécificité de cet outil réside dans l’aspect conceptuel, de prime abord, qui, en fait, rassemble un ensemble de représentations mentales associées.
Par exemple, utiliser la formule « – Agressif mais concentré ! » dans un match de tennis rappelle au (à la) joueur (euse) tout ce qui est au service d’un dynamisme réactif déterminé (des jambes très mobiles, des appuis sur l’avant, des décisions rapides) tout en restant sur les informations pertinentes du moment présent (regarder le placement de l’adversaire, fixer la balle, soigner son placement pour frapper, enchainer son replacement…)
Il existe une multitude de « dialogues intérieurs » appelés systémiques qui vont du mot déclencheur (par exemple « – Allez ! » ou « – Doucement ! ») jusqu’à, parfois, une véritable conversation avec soi-même.
Exprimer par des mots permet de donner une forme palpable mentalement à des « choses » plus ou moins floues, éparpillées, confuses dans l’esprit. En précisant ces choses, on peut mieux en dessiner les tenants et les aboutissants.
Comme pour les autres outils, certains (es) sportifs (ives) y sont sensibles et d’autres non. La sophrologie permet l’utilisation des mots-clés par des techniques de conditionnement (le signe-signal). Elle permet également de réguler les dialogues en apprenant à s’extraire des jugements de valeur.
Par exemple, au lieu de se dire « – Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je joue mal ? », on dissocie le constat désagréable et la recherche de solution pertinente. Le « beau » jeu n’est hélas pas forcément celui qui réussit.
La phénoménologie en sophrologie complète parfaitement le pragmatisme du sport.

Conclusion

Ces 4 familles d’outils peuvent évidemment se combiner entre elles ; on apprend à construire des routines, c’est-à-dire des habitudes ciblées favorables.

Ces combinaisons s’appliquent dans 7 champs sportifs qui sont :

· Les motivations.
· Les concentrations.
· La confiance, l’estime de soi.
· Les états de tension et de relâchement.
· Les états de conscience.
· Les émotions.
· Les relations à l’autre.

On peut établir le parallèle entre le domaine sportif et le monde du travail, de l’école et de la vie sociale en général.
Le sport, en tant que moyen de s’épanouir, de se connaitre sans forcément se poser de questions existentielles est une thérapie recouvrante (3) exploratoire.
Le sport vécu comme une exploration de soi, à travers l’épreuve, l’espace d’évolution, les émotions ressenties, le plaisir de vivre le présent (avec ou sans projet) est une expérience émancipatrice dont l’accompagnement méthodologique par la sophrologie représente l’un des alliés les plus congruents.
La sophrologie ne sert pas seulement à pallier des défaillances, elle permet d’optimiser des comportements. Progresser en gommant les efforts inutiles ou nocifs, n’est-ce pas tentant ?

(3) En recouvrant, on ne cherche pas à découvrir le pourquoi originel.