Définition : qu'est-ce que la claustrophobie ?
La claustrophobie se définit comme une peur irrationnelle et démesurée des espaces clos, confinés ou dépourvus d'air libre. Cette phobie est l'une des plus répandues puisqu'elle touche environ 4 à 5% de la population adulte.
Ce n'est pas le lieu que le claustrophobe craint mais plutôt la situation d'enfermement et l'impossibilité de s'échapper. Cette peur peut alors se manifester dans diverses situations telles que :
Les ascenseurs
Les transports en commun bondés
Les IRM et examens médicaux
Les avions
Les tunnels et parkings souterrains
Les petites pièces sans fenêtre
Les grottes et espaces confinés
Quels sont les symptômes de la claustrophobie ?
La claustrophobie provoque des réactions physiques et psychologiques intenses qui s'apparentent à une crise d'angoisse ou de panique comme :
Des difficultés respiratoires et une sensation d'étouffement
Une gorge serrée ou poitrine comprimée
Des palpitations cardiaques et une tachycardie
Une hyperventilation
Des tremblements incontrôlables
Une sudation excessive et des bouffées de chaleur
Des nausées et vomissements
Des étourdissements pouvant aller jusqu'à l'évanouissement
Des pensées catastrophiques
Une peur intense de mourir ou de perdre le contrôle
Des images mentales désagréables (être enterré vivant ou piégé)
Une hyper-émotivité (pleurs et cris)
Une perception exagérée du danger
Ces manifestations sont désagréables pour la personne qui en souffre et aussi impressionnantes pour l'entourage qui se sent généralement démuni face à la situation.
Quelles sont les causes de la claustrophobie ?
La claustrophobie peut avoir plusieurs origines qui peuvent se diviser en 3 grandes catégories, de l'évènement traumatique vécu dans l'enfance à l'évitement progressif, en passant par des facteurs génétiques et héréditaires, ou des causes psychologiques profondes.
Un évènement traumatique vécu dans l'enfance
Il peut arriver que la claustrophobie soit due au fait que la personne concernée a vécu une expérience marquante au sein d'un espace clos dans son enfance comme le fait d'être coincée dans un ascenseur en panne, avoir été enfermé accidentellement ou volontairement, un jeu d'enfant qui a mal tourné ou encore une agression dans un espace confiné.
Un évitement progressif
Une simple expérience désagréable, comme des turbulences en avion ou une panne d'ascenseur, conduit la personne à éviter progressivement ces situations. À chaque évitement, un soulagement immédiat renforce le comportement phobique, ce qui crée un cercle vicieux où la peur s'amplifie.
Des facteurs génétiques et héréditaires
Certaines personnes peuvent aussi avoir une prédisposition à la claustrophobie. L'amygdale, qui est une zone du cerveau responsable de la réponse à la peur, pourrait réagir de manière disproportionnée chez certaines personnes. De plus, grandir avec un parent claustrophobe augmente les risques de développer cette phobie par mimétisme comportemental.
Des causes psychologiques profondes
Les espaces clos peuvent symboliser des problématiques personnelles plus larges comme une peur de perdre sa liberté, un sentiment d'être piégé dans sa vie (professionnelle, familiale ou sentimentale), ou encore une difficulté à s'exprimer ou à s'affirmer.
L'hypnose s'avère particulièrement efficace pour apaiser la claustrophobie puisque celle-ci travaille sur les causes profondes de la phobie. L'hypnothérapie induit une transe hypnotique, un état de détente intense où l'esprit devient plus réceptif au changement.
Dans cet état, vous pouvez aborder votre peur sous un angle différent, sans réactiver les mécanismes anxieux. L'inconscient déclenche alors automatiquement les sensations de panique et d'angoisse dans les espaces clos.
L'hypnose permet de reprogrammer ces réactions émotionnelles en associant progressivement les espaces confinés à des émotions apaisées plutôt qu'à la peur.
En état hypnotique, vous pouvez explorer les origines de votre phobie, identifier les déclencheurs précis ainsi que les neutraliser en modifiant les croyances limitantes qui alimentent votre peur.
Cette discipline est connue pour respecter votre rythme en réalisant le travail de visualisation par étape puisque vous commencerez par vous visualiser devant un ascenseur fermé puis vous observerez les portes s'ouvrir et se fermer à distance.
Vous devrez ensuite vous rapprocher progressivement, et entrer et sortir immédiatement, en laissant les portes ouvertes. L'hypnothérapeute vous invitera ensuite à rester quelques instants comme cela et à augmenter la durée au fur et à mesure, puis à fermer les portes quelques secondes avant de monter un étage.
Cette désensibilisation progressive vous permet de reprendre confiance à votre propre rythme, sans jamais vous sentir submergé.
Quelles sont les techniques utilisées en hypnose dans le cadre de la claustrophobie ?
En hypnothérapie, le praticien pourra recourir à différentes techniques pour apaiser les symptômes de la claustrophobie, que cela soit la dissociation, la transformation des croyances limitantes, ou encore l'ancrage des ressources.
La dissociation
Cette technique vous permet de vous détacher émotionnellement de la situation stressante. Vous visualisez ainsi la scène comme si vous la regardiez sur un écran de cinéma, créant ainsi une distance mentale protectrice.
L'hypnose aide à identifier les pensées irrationnelles ("je vais mourir dans cet ascenseur", "je ne pourrai jamais sortir") et à les remplacer par des croyances plus réalistes et rassurantes.
L'ancrage des ressources
L'hypnothérapeute crée des ancrages mentaux, qui sont des associations entre un geste simple (comme presser le pouce et l'index) et l'état de calme profond ressenti sous hypnose. Vous pouvez ensuite utiliser cet ancrage dans votre quotidien afin de réactiver instantanément cet état de sérénité.
L'hypnose est-elle vraiment efficace contre la claustrophobie ?
L'auto-hypnose est désormais reconnue comme étant très efficace pour réduire significativement la claustrophobie chez les personnes devant passer une IRM, ce qui contribue à diminuer le besoin de sédation.
L'hypnothérapie fonctionne très bien dans la majorité des cas de claustrophobie. L'objectif est de vous rendre capable de les affronter sereinement quand cela est nécessaire.
TCC et psychanalyse : quelles différences avec l'hypnose ?
Si vous souhaitez vous initier à l'hypnose, vous vous demandez sûrement quelles sont ses différences avec la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou encore avec la psychanalyse.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), en particulier l'exposition progressive, est très efficace contre les phobies. L'hypnose présente néanmoins l'avantage de travailler plus directement avec l'inconscient et d'être mieux tolérée par les personnes très anxieuses puisque l'exposition se fait d'abord en imagination dans un état de relaxation profonde.
La psychanalyse
De son côté, la psychanalyse explore en profondeur les causes psychologiques de la phobie. L'hypnose peut ainsi compléter cette approche en travaillant plus rapidement sur les symptômes tout en accédant aux causes inconscientes. Ces différentes approches peuvent même se compléter en fonction de votre situation personnelle.
Le choix du praticien est très important pour le succès de votre accompagnement. Afin de choisir celui qui vous correspond le mieux, nous vous invitons à vérifier quelle formation il a suivi (hypnose ericksonienne, phobies, PNL, sophrologie, etc.).
Un bon praticien doit aussi avant tout avoir des qualités humaines comme l'écoute et l'empathie, la capacité à créer un climat de confiance, ou encore faire preuve d'une absence de jugement. Il doit aussi être capable d'adapter ses séances à vos besoins et pouvoir vous expliquer clairement le processus en respectant votre rythme.
Si, à l'issue de 3 ou 4 séances, vous ne constatez aucune amélioration, nous vous recommandons d'en discuter avec votre hypnothérapeute, ou bien à consulter un autre praticien.
Les 4 pratiques et exercices efficaces contre la claustrophobie
Pour optimiser l'efficacité de vos séances d'hypnose, nous vous invitons aussi à vous tourner vers des pratiques complémentaires telles que les techniques de respiration, l'exposition graduelle volontaire, la pratique d'une activité physique régulière ou encore l'arrêt de l'évitement.
Les techniques de respiration
La respiration abdominale lente, ou cohérence cardiaque, active le système nerveux parasympathique et réduit instantanément l'anxiété. Vous pouvez alors pratiquer cet exercice pendant 5 minutes, à compter de 3 fois par jour.
L'exposition graduelle volontaire
Entre les séances d'hypnose, vous pouvez essayer de vous exposer progressivement et volontairement à des situations légèrement inconfortables, sans jamais vous forcer au-delà de vos limites.
La pratique d'une activité physique régulière
Le sport régule naturellement l'anxiété et améliore la gestion du stress. C'est pourquoi, nous vous conseillons de privilégier des activités que vous appréciez comme la marche, le yoga, la natation ou encore la danse.
L'arrêt de l'évitement
Plus vous évitez les situations anxiogènes, plus la peur s'amplifie. Même si c'est difficile, nous vous invitons à essayer graduellement de ne plus systématiquement fuir.
Vous n'êtes pas condamné à vivre dans la peur permanente des espaces clos. L'hypnose peut vous offrir une méthode douce et naturelle pour retrouver votre liberté de mouvement et votre sérénité.
Grâce à l'hypnothérapie, vous serez capable d'affronter sereinement les ascenseurs ou encore les petits espaces lorsque cela est nécessaire, sans que l'anxiété ne paralyse votre vie.
FAQ
L'hypnose peut-elle réduire les crises de panique ou d'angoisse liées à la claustrophobie ?
Oui, l'hypnose est particulièrement efficace pour réduire les crises de panique et d'angoisse liées à la claustrophobie en reprogrammant les réactions automatiques de votre inconscient et en vous permettant d'associer progressivement les espaces clos à un état de calme plutôt qu'à la peur.
Quel est l'accompagnement le plus efficace contre la claustrophobie ?
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sont reconnues comme l'accompagnement le plus efficace contre la claustrophobie, généralement complétées par l'hypnose qui permet de travailler plus directement avec l'inconscient et d'être mieux tolérée par les personnes très anxieuses.
Est-ce que l'hypnose ericksonienne est efficace contre la claustrophobie ?
L'hypnose ericksonienne est particulièrement efficace contre la claustrophobie car cette approche personnalisée s'adapte entièrement à votre profil et à vos besoins, permettant de reprogrammer en douceur les réactions automatiques de votre inconscient face aux espaces clos tout en vous enseignant des techniques d'auto-hypnose pour gérer l'anxiété de manière autonome.
Combien de séances d'hypnose sont nécessaires pour soulager la claustrophobie ?
Le nombre de séances d'hypnose nécessaires pour soulager la claustrophobie varie généralement entre 1 et 3 séances selon la gravité de votre phobie, votre réceptivité à l'hypnose et la complexité des causes sous-jacentes.
Oui, la claustrophobie s'applique fréquemment à l'avion car cet espace confiné déclenche la peur de l'enfermement, et l'hypnose apaise cette peur en reprogrammant les réactions automatiques de l'inconscient pour associer l'environnement aérien à un état de calme et de sécurité plutôt qu'à l'anxiété.
